mercredi 5 février 2014

Les 22ème Rencontres AMRAE 2014 - Jour 1


C.I.D. (Centre International de Deauville)

C'est parti!

Après ma première participation l'an dernier à Lyon, me voici à Deauville, au Centre International de Deauville pour les 22ème Rencontres de l'AMRAE.

Je vous propose, à travers un article par jour, de vivre avec moi ce colloque dédié au management des risques et de l'assurance en entreprise.

Cette année, le thème général est "Risk management sans frontière".

Deauville s'est mise aux couleurs de l'AMRAE pour accueillir au mieux les quelques 2000 professionnels réunis pour ces trois jours d'échanges :

Panneau d'accueil à l'entrée de Deauville

Entrée du CID ce matin

Mercredi matin :

Après un accueil toujours aussi agréable et un petit déjeuné, je me retrouve à la session de formation "Analyser et quantifier les scénarios de risques" animé par M. Colin (Directeur des Risques - Malakoff Mederic) et M. Naim (PDG - ELSEWARE).

Patrick Naim
Thomas Colin

Voici dans les grandes lignes les idées que j'ai retenu :

  • La quantification c'est la mesure
  • Le "risque" n'existe pas, seule la perception du risque existe
  • Les risques sont donc des évènements hypothétiques, donc il ne peuvent pas être mesurés.
  • Seule la perception ou la matérialisation du risque le rend mesurable
  • Évaluation sur une échelle FG (Fréquence/Gravité)
  • Évaluation conditionnelle des risques
  • Modèle bayésien
  • Tous les modèles sont faux mais certains sont utiles
  • Il faut distinguer le propriétaire d'un risque, du propriétaire des causes du risque et le propriétaire des conséquences du risques (qui peuvent être la même personne mais pas systématiquement)
  • Le passage d'une perception statique des risques à une perception conditionnelle (par la quantification) permet de rationaliser l'appétit/l'aversion aux risques.
                                                
Ici, la perception du risque d'électrocution sera différente entre un enfant et un risk manager, car un enfant n'a pas de connaissance des dangers liés à l'électricité.

Les 10 bonnes raisons de passer à la quantification :

Renforcer la fonction
  • Renforcer le lien Stratégie-RM (Risk management)
  • Rendre plus percutant le message du RM
  • Faire du RM un pôle de connaissance
Améliorer le pilotage
  • Mieux comprendre les risques
  • Réduire les biais d'évaluation
  • Définir des indicateurs vraiment liés aux risques
  • Évaluer les interdépendances entre risques

Maîtriser les coûts
  • Mieux maîtriser les risques
  • Mieux négocier avec les assureurs
  • Allouer rationnellement le budget de réduction

Les différents biais d'évaluation :
  • Saillance : évènements récents ou vécus
  • Confirmation : élimination des indices contraires à notre intuition
  • Confiance : les risques sont impossibles, jusqu'à ce qu'ils surviennent
  • Après-coup : justification a posteriori des évènements extrêmes
Apport des modèles conditionnels :
  • Plus difficiles de prévoir le résultat (mais toujours possible de le trafiquer après coup)
  • Contributions multiples, donc biais décorrélés
  • Ce qui n'est jamais arrivé peut quand même être simulé

Conclusion : 

L'exercice le plus compliqué est l'identification des risques.
Quantifier c'est compliqué mais ne pas maîtriser ses risques est une faute professionnelle.



Mercredi après-midi :

Ouverture des 22ème Rencontres AMRAE par :
Gilbert CANMERAS 
Marc de POMMEREAU
Résumé :

L'AMRAE a choisi le thème du "Risque Management sans frontière" car selon le président, les entreprises sont aujourd'hui confrontées à trois types de risques :
  • Risques politiques
  • Risques de catastrophes naturelles
  • Risques numériques/digitaux

Dans l'actualité de l'AMRAE, soulignons la publication d'un référentiel métier "Risk Manager" (1er référentiel de ce type) et un livre sur la gestion du risque numérique dans l'entreprise.


Table Ronde 1 : Focus "pays occidentaux"

Modérateur : 

Christophe MENANTEAU - Journaliste RTL

Intervenants :
Robert BENMOSCHE - Président Directeur Général AIG


Ludovic SUBRAN - Chef Economiste Euler HERMES
Jean David LEVITTE - Diplomate

Bernard SPITZ - Président FFSA


Voici dans les grandes lignes les idées que j'ai retenu :

  • Le monde d'aujourd'hui est polycentrique (Jean David LEVITTE)
  • Il faut continuer de développer des partenariat "Win to Win" (Robert BENMOSCHE)
  • Les pays occidentaux ne doivent plus voir les pays émergents comme émergents mais comme émergés, et donc adapter leurs ERM en fonction (Bernard SPITZ et Ludovic SUBRAN)


Interviews : Bernard Spitz



Table Ronde 2 : Focus "pays émergents"

Modérateur : 

Christophe MENANTEAU - Journaliste RTL

Intervenants :

Lionel Zinsou - Président PAI PARTNERS

Arnaud Vaissié - CEO International SOS
Louis Habib-Deloncle - Président GARANT

Stéphane Pallez - PDG de CCR

Xin Wang - Directeur Général Délégué PINGAN

Voici dans les grandes lignes les idées que j'ai retenu :
  • La part de marché des assureurs étrangers en Chine représente 1,26% (Xin Wang)
  • La société PINGAN est le 1er assureur par action en Chine (Xin Wang) 
    • Part de marché : 18%
  • Les risques n'ont pas de frontières mais les politiques de sécurité en ont. (Arnaud Vaissié)
  • Il existe un pays virtuel en pleine croissance : les FEMMES. (Stéphane Pallez)
  • Les risques pays sont de moins en moins identifiable. (Louis Habib-Deloncle )
  • En 2014, la croissance (PIB) africaine va passer devant celle de l'Asie. (Lionel Zinsou)
  • Les pays émergents ne sont pas émergents mais renaissants car il connaissent dans leurs passé la croissance et ont confiance en leurs avenir. (Lionel Zinsou)
  • L'occident peut représenter des risques pour les pays renaissants, ces derniers peuvent s'organiser pour les maîtriser (L'Inde n'exclue pas la possibilité de créer un sorte de FMI pour les BRIC). (Lionel Zinsou)



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