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C.I.D. (Centre International de Deauville) |
C'est parti!
Après ma première participation l'an dernier à Lyon, me voici à Deauville, au Centre International de Deauville pour les 22ème Rencontres de l'AMRAE.
Je vous propose, à travers un article par jour, de vivre avec moi ce colloque dédié au management des risques et de l'assurance en entreprise.
Cette année, le thème général est "Risk management sans frontière".
Deauville s'est mise aux couleurs de l'AMRAE pour accueillir au mieux les quelques 2000 professionnels réunis pour ces trois jours d'échanges :
Panneau d'accueil à l'entrée de Deauville |
Entrée du CID ce matin |
Mercredi matin :
Après un accueil toujours aussi agréable et un petit déjeuné, je me retrouve à la session de formation "Analyser et quantifier les scénarios de risques" animé par M. Colin (Directeur des Risques - Malakoff Mederic) et M. Naim (PDG - ELSEWARE).
Voici dans les grandes lignes les idées que j'ai retenu :
- La quantification c'est la mesure
- Le "risque" n'existe pas, seule la perception du risque existe
- Les risques sont donc des évènements hypothétiques, donc il ne peuvent pas être mesurés.
- Seule la perception ou la matérialisation du risque le rend mesurable
- Évaluation sur une échelle FG (Fréquence/Gravité)
- Évaluation conditionnelle des risques
- Modèle bayésien
- Tous les modèles sont faux mais certains sont utiles
- Il faut distinguer le propriétaire d'un risque, du propriétaire des causes du risque et le propriétaire des conséquences du risques (qui peuvent être la même personne mais pas systématiquement)
- Le passage d'une perception statique des risques à une perception conditionnelle (par la quantification) permet de rationaliser l'appétit/l'aversion aux risques.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOyUMdT6G8QSmTex7L-Sl9AVNs9q3LMV6ZsaOw_pmekws1bw9NWbTRZGHSd4ItE-FU-aGYf9wOidBMs5ECDPlKT8HXo6mOyN29150p4bzcRkKrBnxySt1Ukt8ds4IcPVAHlkuhERZ2h-w/s1600/Sans+titre.png)
Ici, la perception du risque d'électrocution sera différente entre un enfant et un risk manager, car un enfant n'a pas de connaissance des dangers liés à l'électricité.
Les 10 bonnes raisons de passer à la quantification :
Renforcer la fonction
- Renforcer le lien Stratégie-RM (Risk management)
- Rendre plus percutant le message du RM
- Faire du RM un pôle de connaissance
Améliorer le pilotage
- Mieux comprendre les risques
- Réduire les biais d'évaluation
- Définir des indicateurs vraiment liés aux risques
- Évaluer les interdépendances entre risques
Maîtriser les coûts
- Mieux maîtriser les risques
- Mieux négocier avec les assureurs
- Allouer rationnellement le budget de réduction
Les différents biais d'évaluation :
- Saillance : évènements récents ou vécus
- Confirmation : élimination des indices contraires à notre intuition
- Confiance : les risques sont impossibles, jusqu'à ce qu'ils surviennent
- Après-coup : justification a posteriori des évènements extrêmes
Apport des modèles conditionnels :
- Plus difficiles de prévoir le résultat (mais toujours possible de le trafiquer après coup)
- Contributions multiples, donc biais décorrélés
- Ce qui n'est jamais arrivé peut quand même être simulé
Conclusion :
L'exercice le plus compliqué est l'identification des risques.
Quantifier c'est compliqué mais ne pas maîtriser ses risques est une faute professionnelle.
Mercredi après-midi :
Ouverture des 22ème Rencontres AMRAE par :
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Gilbert CANMERAS |
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Marc de POMMEREAU
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Résumé :
L'AMRAE a choisi le
thème du "Risque Management sans frontière" car selon le président,
les entreprises sont aujourd'hui confrontées à trois types de risques :
- Risques politiques
- Risques de catastrophes naturelles
- Risques numériques/digitaux
Table Ronde 1 : Focus "pays occidentaux"
Modérateur
:
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Christophe MENANTEAU - Journaliste RTL
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Intervenants
:
Robert BENMOSCHE - Président Directeur Général AIG
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Ludovic SUBRAN - Chef Economiste Euler HERMES
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Jean David LEVITTE - Diplomate
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Bernard SPITZ - Président FFSA
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Voici dans les grandes lignes les idées que j'ai retenu :
- Le monde d'aujourd'hui est polycentrique (Jean David LEVITTE)
- Il faut continuer de développer des partenariat "Win to Win" (Robert BENMOSCHE)
- Les pays occidentaux ne doivent plus voir les pays émergents comme émergents mais comme émergés, et donc adapter leurs ERM en fonction (Bernard SPITZ et Ludovic SUBRAN)
Table Ronde 2 : Focus "pays émergents"
Modérateur :
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Christophe MENANTEAU - Journaliste RTL
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Intervenants :
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Lionel Zinsou - Président PAI PARTNERS |
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Arnaud Vaissié - CEO International SOS |
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Louis Habib-Deloncle - Président GARANT |
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Stéphane Pallez - PDG de CCR |
Xin Wang - Directeur Général Délégué PINGAN
Voici dans les grandes lignes les idées que j'ai retenu :
- La part de marché des assureurs étrangers en Chine représente 1,26% (Xin Wang)
- La société PINGAN est le 1er assureur par action en Chine (Xin Wang)
- Part de marché : 18%
- Les risques n'ont pas de frontières mais les politiques de sécurité en ont. (Arnaud Vaissié)
- Il existe un pays virtuel en pleine croissance : les FEMMES. (Stéphane Pallez)
- Les risques pays sont de moins en moins identifiable. (Louis Habib-Deloncle )
- En 2014, la croissance (PIB) africaine va passer devant celle de l'Asie. (Lionel Zinsou)
- Les pays émergents ne sont pas émergents mais renaissants car il connaissent dans leurs passé la croissance et ont confiance en leurs avenir. (Lionel Zinsou)
- L'occident peut représenter des risques pour les pays renaissants, ces derniers peuvent s'organiser pour les maîtriser (L'Inde n'exclue pas la possibilité de créer un sorte de FMI pour les BRIC). (Lionel Zinsou)
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